VI) Fonction génératrice des moments

1) Fonction analytique

On considère une fonction `φ` de `]x_"min",x_"max"[->RR`. La fonction `φ` est analytique si et seulement si elle est développable en série comme suit au voisinage de chacun de ses points `x` appartenant à `]x_"min",x_"max"[` :

`φ(x"+"dx) = a_0+a_1dx+a_2dx^2+a_3dx^3+...+a_ndx^n+...`

`dx` désigne ici un réel quelconque tel que `x"+"dx` appartiennent à `]x_"min",x_"max"[`, et où `a_0,a_1,a_2,...,a_n,...` sont des coefficients réels. Ce qui s'écrit :

`φ(x) = sum_(n=0)^oo a_ndx^n`

On rappelle que `0^0"="1` et que `0!"="1`. On remarque que :

`φ(x"+"dx) = a_0 + a_1dx + a_2dx^2 + a_3dx^3+ a_4dx^4+ a_5dx^5+ ...`
`φ'(x"+"dx) = a_1 + 2a_2dx + 3a_3dx^2 + 4a_4dx^3+ 5a_5dx^4+ ...`

`φ''(x"+"dx) = 2a_2 + (3"∗"2)a_3dx + (4"∗"3)a_4dx^2 + (5"∗"4)a_5dx^3+...`
`φ^("("3")")(x"+"dx) = (3"∗"2)a_3 + (4"∗"3"∗"2)a_4dx+ (5"∗"4"∗"3)a_5dx^2+...`
`φ^("("4")")(x"+"dx) = (4"∗"3"∗"2)a_4+ (5"∗"4"∗"3"∗"2)a_5dx+...`

Et donc en posant `dx"="0`, on constate que :

`a_0 =φ(x) `
`a_1= φ'(x)`
`a_2= (φ(x))/(2!)`
`a_3=(φ^("("3")")(x))/(3!)`
`...`
`a_n=(φ^("("n")")(x))/(n!)`

On constate alors que cette série entière constitue la série de Taylor de `φ` au point `x` :

`φ(x) = sum_(n=0)^oo ( φ^("("n")")(x))/(n!) dx^n`

Il est possible d'alléger l'écriture en considèrant le neurone suivant :

`φ ← (x)`

Cela définie la variable `φ` désignant le résulat de la fonction `φ` appliquée à un système de coordonné par défaut `(x)`. Et il en est de même pour les dérivés de `φ`. Cela définie les variables `φ`, `φ'`, `φ''`, `φ^("("3")")`, ..., `φ^("("n")")` désignant les résulats des fonctions dérivées appliquées au même système de coordonné par défaut `(x)`. De telle sorte que nous avons par défaut :

`φ = φ(x)`
`φ' = φ'(x)`
`φ'' = φ''(x)`
`φ^("("3")") = φ^("("3")")(x)`
`φ^("("n")") = φ^("("n")")(x)`

Le développpement en série au point `x` s'écrit comme suit et s'appelle la série de Taylor :

`φ(x"+"dx) = φ + φ'dx + (φ'')/(2!) dx^2+ (φ^("("3")"))/(3!) dx^3+ ... +(φ^("("n")"))/(n!) dx^n+ ...`

`φ(x"+"dx) = sum_(n=0)^oo (φ^("("n")"))/(n!) dx^n`

Et par convention `φ^("("0")") "=" φ`

2) Fonction génératrice des moments

La fonction génératrice des moments d'une variable `x`, que l'on note `M`, est une fonction de `RR` dans `RR^"+""*"` définie comme suit :

`M(z) = "<"e^(z x )">"`

Le calcul de la moyenne extérieure :

`M(z) = lim_(k->oo) 1/k sum_(k=1)^k e^(z x(k))`

Et selon que `x` est de loi discrète ou continue, `X`, le calcul de la moyenne intérieure :

`M(z) = sum_x e^(z x) X(x)`      avec     `X(x) = P(overset(***)x=x)`

`M(z) = int_x e^(z x) X(x)dx`      avec     `X(x) = (P(overset(***)x in "]"x,x"+"dx"["))/(dx)`

La fonction exponentielle se développe en série :

`e^z = 1+z+(z^2)/2+(z^3)/(3!)+...+(z^n)/(n!)+...`

`M(z) = "<"1+x z+((x z)^2)/2+((x z)^3)/(3!)+...+((x z)^n)/(n!)+...">"`

`M(z) = 1+"<"x">"z + "<"x^2">" (z^2)/2 + "<"x^3">"(z^3)/(3!)+...+"<"x^n">"(z^n)/(n!) + ... ">"`

`M(z) = 1+mu_1z + mu_2 (z^2)/2 + mu_3(z^3)/(3!)+...+mu_n(z^n)/(n!) + ... ">"`

`M(z) = sum_(r=0)^oo mu_r(z^r)/(r!)`

`mu_n` est le moment d'ordre `n` de la variable `x`. On calcule les moments à partir de la fonction génératrice des moments comme suit :

`M(0)=mu_0`
`M'(0)=mu_1`
`M''(0)=mu_2`
`M^("("3")")(0)=mu_3`
`...`
`M^("("r")")(0)=mu_r`

2.1) Fonction génératrice des moments centraux

La fonction génératrice des moments centraux d'une variable `x`, que l'on note `Ṃ`, est une fonction de `RR` dans `RR^"+""*"` définie comme suit :

`Ṃ(z) = "<"e^((x"-"<x>)z)">"`

et permet de calculer pareillement les moments centraux. La relation entre ces deux fonctions génératrices est :

`Ṃ(z) = e^(<x>z)M(z)`

2.2) Coefficients d'asymétrie et d'aplatissement (coefficient de Fisher)

Le coefficient d'asymétrie `gamma_1[x]` et nul si la distribution de `x` est symétrique, mais la réciproque n'est pas vrai. Si la distribution de `x` est unimodale et plus étalée vers la droite, `gamma_1` est positif, et inversement si elle et plus étalée vers la gauche, `gamma_1` est négatif.

`gamma_1 = mu_3 mu_2^(-3/2)`

Le coefficient d'aplatissement `gamma_2(x)` est nul si la variable `x` est normale. Si la distribution est plus aplatie, `gamma_2` est négatifs, et inversement si elle est moins aplatie, `gamma_2` est positif,

`gamma_2 = mu_4 mu_2^-2`

Ces coefficients sont invariants par changement d'origine et d'échelle, c'est à dire par transformation linéaire :

`gamma_1[ax+b] =gamma_1[x]`

`gamma_2[ax+b] = gamma_2[x]`

 

⦗⦘

 

3) Fonction génératrice des cumulants

 

 

 

 

 

 

---- 9 février 2020 ----

 

 

La fonction caractéristique est la transformation de Fourier appliquée à une variable. Considérons une variable `x` de loi `X`. La fonction caractéristique de la variable `x`, noté `frX`, se définit comme suit :

`frX(nu) = "<"e^(i nu x)">"`

`frX(nu) = "<"cos(nux)">"+i"<"sin(nux)">"`

Selon que `x` est de loi discrète ou continue, nous avons :

`X(x) = P(overset(***)x=x)`

`frX(nu) = sum_nu e^(i nu x) X(x) = sum_nu cos(nux) X(x) + isum_nu sin(nux) X(x)`

 

`X(x) = P(overset(***)x in "]"x,x"+"dx"[")dx`

`frX(nu) = int_nu e^(i nu x) X(x)dx = int_nu cos(nux) X(x)dx + isum_nu sin(nux) X(x)dx`

 

frX(0)=1

 


Dominique Mabboux-Stromberg